Copropriété et transition énergétique

Publié le 19 Juin 2023

La rénovation énergétique est un véritable casse-tête pour de nombreuses copropriétés. En effet, en France, ce sont près de 10 millions de biens qui sont en copropriété, dont près d’un million sont des passoires thermiques.

L’impact du coût des travaux

Sur le million de passoires thermiques recensées en copropriétés, seuls 40000 logements ont fait l’objet de rénovations énergétiques.

Un résultat très faible principalement dû à l’augmentation des prix de l’énergie. Les copropriétés ne bénéficient pas du bouclier tarifaire et pour certaines, leurs factures d’énergie ont considérablement augmenté.

Par ailleurs, il est souvent difficile de faire réaliser des travaux dans une copropriété. Il faut obtenir un nombre de voix suffisant pour valider les travaux, et c’est bien souvent compliqué. L’augmentation du prix des matières premières et des matériaux de construction a également un impact sur ces rénovations. Le reste à charge peut atteindre les 10 000 € par propriétaire pour certains travaux. Ils ne sont ainsi que 8% en moyenne à consentir à ces travaux.

Les dispositifs d’aide sont  souvent méconnus des copropriétés et les travaux peuvent représenter un poste de dépense très important, surtout dans les bâtiments qui possèdent des installations communes de chauffage, de ventilation et/ou de production d’eau chaude. Ces installations sont souvent de taille conséquente et il est courant de réparer « au coup par coup », plutôt que d’envisager un changement complet.

Pourtant, les copropriétés peuvent bénéficier d’une Prime Renov spéciale copropriétés et d’un PTZ. De nombreuses collectivités locales proposent également des aides complémentaires.

Aujourd’hui, un tiers seulement des copropriétés qui comportent des passoires thermiques a fait établir l’audit énergétique de l’immeuble. Sur ce tiers, seulement 40% envisagent de réaliser les travaux.  Atteindre le quorum pour valider le PPT, ou le DTG devient presque mission impossible.