Publié le 21 Décembre 2023
Depuis juillet 2021, la part des ventes de logements anciens les plus énergivores a augmenté considérablement.
Les logements avec une étiquette énergie G+ au DPE consommant plus de 450 kWh/m2/an en énergie finale (environ 140 000 logements) ne sont plus considérés comme décents et donc exclus du marché locatif (pour un nouveau bail) depuis le début de l’année 2023. Depuis fin août 2022, les propriétaires bailleurs de biens notés F et G ne peuvent plus augmenter le loyer.
Entre le 2e trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022, la proportion de logements anciens vendus avec des étiquettes d’énergie F et G a augmenté de 11 à 16 % en France métropolitaine (hors Corse). Cette hausse est plus significative pour les biens de classe G (de 3 à 6 %), et ceux de classe F (de 8 à 10 %). Une augmentation qui a eu lieu principalement au cours du deuxième semestre 2021, après la révision du mode de calcul du DPE et les premières annonces des exigences minimales de performance énergétique. La part de vente des logements anciens ayant des étiquettes énergétiques F et G a continué sa progression jusqu’au début de l’année 2023, mais bien plus faiblement, atteignant 18 % au second trimestre de cette année.
Même si l’on note certaines disparités dans quelques départements, ce phénomène se reproduit sur l’ensemble du territoire. Il s’agit principalement de ceux qui ont la plus grosse part de biens énergivores au sein du parc immobilier. Entre le deuxième trimestre 2021 et le deuxième trimestre 2023, les seules régions touchées par une baisse de leur part sont le Haut-Rhin, la Savoie et la Haute-Savoie. Contrairement à cela, de nombreux départements du Sud-Ouest ont connu une faible part de ventes de logements très énergivores au 2e trimestre 2021, mais leur part a doublé jusqu’au 2e trimestre 2023.
En 2022, dans les villes de plus de 100 000 habitants, environ une vente sur trois d’appartements d’étiquettes F ou G est réalisée, alors qu'un an plus tôt, ces ventes ne représentaient qu'une vente sur quatre. L'impact de l'étiquette énergie que les prix gagnent donc du terrain, en particulier pour les étiquettes énergétiques les plus mauvaises (F et G). Dans toutes les régions de France métropolitaine (sauf en Corse), la différence de décote entre un appartement de classe D et un appartement de classe F est importante. Dans le Grand Est et les Hauts-de-France, cette décote est supérieure à -10 %.