Publié le 24 Novembre 2023
Pour réduire les dépenses, l’État avait choisi de limiter l’usage du PTZ, mais la crise de l’immobilier est passée par là. Au mois de juin 2023, le gouvernement avait annoncé que le PTZ serait très largement restreint, et ne serait accessible que pour certains types de biens, situés dans des zones spécifiques. Il n’est donc accessible qu’aux primo-accédants, principalement pour l’achat de leur résidence principale, jusqu’en 2027.
Pourtant, la crise de l’immobilier force le gouvernement à faire marche arrière. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, a récemment indiqué que le dispositif allait être étendu. Plus de 6 millions de Français pourraient ainsi bénéficier du PTZ.
Les zones tendues sont les zones où la demande immobilière est plus élevée que l’offre. Dans ces zones, les prix de l’immobilier et des loyers y sont très élevés, rendant difficile l’accession à la propriété ou à la location. Les biens libres y trouvent très vite preneur et ne restent que peu de temps sur le marché, le plus souvent, moins d’une journée. Ces zones sont généralement situées en périphérie du territoire français : régions côtières ou frontalières, mais aussi grandes villes universitaires ou économiquement très dynamiques. La diagonale du milieu reste largement épargnée.
Début octobre, le gouvernement a annoncé que 154 nouvelles communes allaient passer en zone tendue, contre 28 auparavant. Le but est de favoriser la création de logements dans ces zones grâce au coup de pouce du PTZ.
L’octroi du PTZ est conditionné à un seuil maximal de richesse. Ce dernier sera relevé afin d’être accessible à un plus grand nombre. Le PTZ permet de couvrir une partie du prêt immobilier. Ce pourcentage va lui aussi être revu à la hausse.
Si ces mesures semblent de bon augure pour les Français, le gouvernement n’envisage pas, pour le moment, de réhabiliter le prêt à taux zéro pour la construction de maisons individuelles neuves. Or, le secteur de la construction est en crise. D’ici 2025, plus de 150 000 emplois seront supprimés dans le secteur. Le PTZ pour les constructions de maisons individuelles pourrait permettre de limiter les pertes d’emplois.