Publié le 25 Septembre 2023
Rénovation énergétique, passoires thermiques, logements énergivores… Tous ces termes sont au cœur de la loi climat et résilience qui vise à lutter contre le dérèglement climatique. Elle propose de nombreuses mesures qui permettent d’aborder en détail la question de la précarité énergétique. Le DPE va permettre en premier lieu d’identifier les biens dits énergivores, c’est-à-dire qui consomment d’énergie pour se chauffer. L’audit énergétique vient renforcer le premier bilan obtenu avec le DPE avec une analyse plus approfondie du bien. Il va déterminer les forces et les faiblesses thermiques du logement et dresser la liste des travaux d’amélioration nécessaire.
Certains d’entre eux pourront alors être financés en partie grâce à des aides comme la prime CEE, l’éco-PTZ ou encore le dispositif Ma Prime Renov. Il est donc désormais plus abordable pour de nombreux ménages de procéder à des travaux de rénovation énergétique. Parmi les travaux les plus fréquents, on retrouve principalement les isolations, le remplacement des équipements de chauffage ou le remplacement des ouvrants (passer d’un simple vitrage à un double vitrage par exemple).
Pourtant, si la précarité thermique est une réalité pour un grand nombre de ménages en hiver, le réchauffement climatique crée la même tendance en été. De nombreux logements sont sous-équipés pour faire face à la hausse constante des températures en été et aux épisodes caniculaires de plus en plus fréquents. Certains de ces logements se transforment en véritables fournaises l’été. La chaleur y est étouffante, parfois même plus qu’à l’extérieur et les astuces habituelles comme celles de garder fenêtres et volets fermés en journée ne sont d’aucune utilité. Preuve s’il en était encore besoin : au dernier quadrimestre 2022, le marché des climatisations monosplit et multisplit a bondi de 40 % (secteurs résidentiel et tertiaire confondus).
Le dispositif Ma Pime Renov permet le financement de systèmes de ventilation double flux, mais ce n’est pas toujours suffisant et le coût d’un tel équipement, dans l’ancien et dans le cadre d’une rénovation reste tout de même plutôt élevé ; entre 4 et 10 000 €, ce qui peut, dans certains cas, être plus coûteux et moins efficace qu’une installation de climatisation réversible. Or, la climatisation reste pour le moment exclue du dispositif. Le gouvernement entend tout de même se pencher sur la question, déjà prise en compte dans plusieurs territoires d’outre-mer. Avec l’été qui vient de finir et le retour à des températures, espérons que le gouvernement sera en mesure d’étudier la question avant l’été 2024, déjà annoncé par les spécialistes comme préoccupant au regard de la hausse des températures.